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Des notes diverses et un exercice de style.
Notes diverses
Sentences





- Je suis hétéro au point que je pourrai tomber amoureux d'un homme androgyne aux cheveux longs.


- Depuis que les échelles se sont transformées en échafaudages, les parisiens ne sont plus superstitieux.


- Je voudrai que Timinou soit président pour qu'il augmente le pouvoir des chats.


- De mes plus beaux desseins, je suis l'illustre rateur.


- Elle est réglée comme une horloge en ce moment. Je crois qu'elle est en'clock...




2008
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Une phrase, pas plus.





La nature s'est exprimé en elle comme un grand maître dans son oeuvre absolue, une beauté qui déchire mon âme comme l'oiseau perce l'ultime nuage du crépuscule ordinaire.



2002






Ta vieille marguerite, à demi effeuillée, s'est enracinée dans des cavités moites et ombragées de mon cœur, aigri, encore gourmand de cette nostalgie sucrée.


2003


Les deux fenêtres




Dans le salon, ce sont deux fenêtres aux paupières mi-closes. Voyant sur les toîts brulés par le ciel qui pèse de tout son feu sur la taule et le plomb, les reflets de l'astre dont elles supplient qu'il se repose. Le matin chaud se réveille effrontément ! Il n'a que faire de celui qui attend le couchant.

Passé le soir, fermant les yeux, la moiteur persiste, sourde aux lassitudes des corps rompus par une journée écrasée de soleil. Des deux battants des volets clos, le chahut de la rue parvient en écho. Roulements de voitures, miaulements des portes, cris imperceptibles et frappes de pas, feutrées par les obstacles retenant leur éclat. Des chants tantôt paillards, tantôt pieux, d'ivrognes de boisson ou d'ivrognes de Dieu.

Quand la fraîcheur le permet, c'est pourtant tout un monde qui s'offre à l'œuil à l'heure de la clarté. "On voit le rocher des singes !" s'amuse-t'elle à répéter. On le voit ! Et le ciel. Et mille choses inertes agencées par les Hommes. Des églises à la gloire des saints, un musée à la gloire du blasphème, un bois lointain surplombé de tours en béton dont les parois font un miroir à l'astre du jour qui ignore la vie qu'il a fait naître aux nues alentour.

Remplie de voix et de guitares, Notre Dame de Bonne Nouvelle vient buter le regard. Un temple au sein duquel j'ai appris l'amour du Divin, jusqu'à ce que mon regard perce, plus loin, aux confins de moi. Là où je regardais Dieu, je vois alors la profusion dans l'émoi.
Là où l'on célèbre l'ascèse, trône à foison or, étoffes ouvragées et calices obscènes. Là où l'on loue l'immensité, les cœurs se diminuent dans la soumission docile. Je n'en entends plus que les psaumes déguisés en berceuses graciles. Et je prie de ne les aimer que pour ça.

Une fenêtre montre bien des choses que les yeux ne voient pas.




2010